Pourquoi la farine de manioc est l'avenir de l'alimentation sans gluten en RDC

Le manioc est au cœur de l'alimentation en RDC, avec une consommation moyenne de 353 kg par habitant et par an. Cultivé sur plus de 50 % du territoire, il est transformé en divers produits tels que le foufou, les feuilles de pondu, et désormais, la farine panifiable. La RDC importe annuellement environ 500 000 tonnes de blé, représentant une dépense de près de 87 millions de dollars. Les perturbations mondiales, comme la guerre en Ukraine, ont mis en évidence la vulnérabilité de cette dépendance. En réponse, le gouvernement congolais a adopté une stratégie visant à incorporer la farine de manioc dans la production de pain et de pâtisseries, réduisant ainsi la dépendance au blé importé. Des structures locales, telles que FARI BIO FOOD, travaillent activement à la production de biscuit à base de 100 % de farine de manioc. Ces initiatives visent à revitaliser les boulangeries artisanales et à créer de nouveaux emplois. La farine de manioc, naturellement sans gluten, offre une alternative précieuse pour les personnes souffrant d'intolérances ou de sensibilités au gluten. Elle permet la production de pains, gâteaux et autres produits de boulangerie adaptés à ces régimes, répondant ainsi à une demande croissante en RDC. Le gouvernement congolais, soutenu par des partenaires internationaux, a lancé des projets d'industrialisation de la farine de manioc. Ces initiatives visent à moderniser la chaîne de valeur, de la production à la transformation, en passant par la commercialisation, afin de renforcer l'économie locale et de promouvoir la consommation de produits locaux. La farine de manioc représente une opportunité stratégique pour la RDC. Elle répond aux enjeux de sécurité alimentaire, de santé publique et de développement économique. En valorisant cette ressource locale, la RDC peut non seulement réduire sa dépendance aux importations, mais aussi promouvoir une alimentation saine et adaptée aux besoins de sa population.